
🇲🇾 MALAISIE – voyage réalisé en août 2022
Après de longues heures de vol depuis la France, j’atterris dans la capitale malaisienne Kuala Lumpur (ou KL), assommé par le décalage horaire mais prêt à découvrir cette partie du monde que je ne connais pas encore. Trois jours pour arpenter les coins et recoins de la capitale avant de partir explorer le reste de la Malaisie.
KL est une ville à l’image du pays : un patchwork culturel au cœur de l’Asie. En quelques pâtés de maisons, on passe d’une ambiance chinoise aux rues bordées de shophouses traditionnelles à des gratte-ciels futuristes au pied desquels se niche un temple hindou aux milles couleurs.
DANS CET ARTICLE
CHINATOWN
Chinatown, où se trouve la plupart des hôtels bon marché dont le mieux, a été mon tout premier contact avec la ville. Après une nuit bien trop courte, je commence ma journée par un petit-déjeuner on ne peut plus typique au Ho Kow Hainan Kopitiam, une institution du quartier située à deux pas de mon hôtel, dans l’ombre de l’impressionnante tour Merdeka 118.


Jalan Petaling est la principale rue de Chinatown. Le soir venu, elle s’anime de dizaines de stands vendant à peu près tout et n’importe quoi.

Chinatown compte de nombreux temples traditionnels chinois. Les deux principaux sont le temple Sin Sze Si Ya (仙四師爺廟) et le temple Guan Di (吉隆坡关帝庙).




À quelques rues de ces deux temples chinois s’élèvent la tour colorée d’un autre temple totalement différent. Le temple Sri Mahamariamman est le principal temple hindou du centre-ville.

Ici encore, je me retrouve observateur d’une culture et d’une croyance dont j’ignore tout ou presque. Sacré dépaysement !

AUTOUR DE LA PLACE MERDEKA
Entre deux balades dans Chinatown, je pars me balader du côté de la place de l’Indépendance (place Merdeka), cœur symbolique du pays. En cette mi-août, elle est entourée de gradins et de drapeaux des 13 états du pays, en prévision de la fête nationale qui s’approche à la fin du mois.

Dominant la place, l’édifice Sultan Abdul Samad était le siège de l’administration coloniale britanniuqe et abrite aujourd’hui un ministère.

Juste derrière la place de l’indépendance, la mosquée Jamek est l’un des plus vieux bâtiments de la jeune capitale. Elle date de 1909, construite par les Britanniques pile au niveau du confluent (kuala) boueux (lumpur) auquel la ville doit son nom. Malheureusement, les horaires dédiés aux visites sont très réduits, je n’ai donc pas pu en voir l’intérieur.

Autre mosquée autre échec, je suis contraint d’observer la mosquée Negara (ou mosquée nationale) de l’extérieur uniquement, cette fois à cause de travaux de rénovation.

À proximité se trouve aussi le Musée des arts islamiques, l’un des plus intéressants de Malaisie et du monde pour ceux qui s’intéresse à ce sujet. Les collections englobent l’ensemble du monde musulman depuis la dynastie syrienne des Omeyyades jusqu’aux derniers empereurs ottomans, avec évidemment un focus important sur le monde malais.



LES TOURS PETRONAS
Le premier soir, je me rends au pied des tours Petronas. Symbole de la ville et de la prospérité de la Malaisie, ces élégantes tours jumelles ont été construites en 1998 pour montrer au monde entier la modernité du pays.

Plus hautes tours de la planète en leur temps, leur architecture évoque celle des minarets traditionnels malais. Elles abritent un centre commercial, une plateforme d’observation, des bureaux, …, mais surtout le siège de la compagnie nationale d’exploitation d’hydrocarbures : Petronas (pour Petrol Nasional tout simplement).



À leurs pieds, le KLCC Park est très agréable pour se balader, tout en photographiant les tours sous tous les angles.
BUKIT NANAS ET JALAN ALOR
La dernière chose que je m’attendais à trouver dans une métropole comme Kuala Lumpur, c’est bien un pan de jungle. Pourtant, les flancs de Bukit Nanas (la « colline des ananas » en malais), en plein centre de la ville, sont couverts de quelques hectares de forêt tropicale que les colons britanniques ont choisi de préserver de la croissance de la ville.
Plusieurs sentiers permettent d’explorer cette véritable « jungle urbaine » mais on peut aussi prendre un peu de hauteur grâce à un parcours de ponts suspendus à travers les arbres. Très sympathique !


Au sommet de Bukit Nanas trône l’un des gratte-ciels emblématiques de Kuala Lumpur : la tour Menara. Le deuxième soir, je montre à la plate-forme d’observation au sommet de ses 421 mètres de haut pour profiter d’une vue imprenable sur la ville et ses gratte-ciels.


En redescendant de la tour Menara, je me rends ensuite sur Jalan Alor, à vingt minutes à pied. Cette allée du centre de KL est réputée pour ses stands de streetfood qui s’y installent tous les soirs. L’occasion de goûter pleins de spécialités à petit prix. Brochettes, cuisine malaise, thaïe ou vietnamienne, sucré ou salé, il y en a pour tous les goûts.

LES BATU CAVES
Pour mon dernier jour à KL, je me rends tout au nord de la ville, aux Batu Caves. Dans ces grottes karstiques a été aménagé un sanctuaire principalement dédié au dieu de la guerre Murugan, fils de Shiva et particulièrement vénéré par les Tamouls. C’est le plus grand lieu saint hindou qui existe hors de l’Inde et l’une des visites incontournables à Kuala Lumpur.

Là encore, les temples sont colorés, dans le plus pur style de l’Inde du Sud. Beaucoup de monde fréquente le lieu, aussi bien des pèlerins en dévotion que des touristes curieux.





Légèrement cachée sur la gauche du sanctuaire principal, je visite aussi la petite grotte du Ramayana. Gardée par une statue du dieu-singe Hanuman, cette grotte abrite comme son nom l’indique des statues représentant l’épopée du Ramayana, un des textes fondateurs de la mythologie hindoue racontant l’épopée du prince Rama, lui-même avatar du dieu protecteur Vishnou.

Mon séjour à Kuala Lumpur s’achève ici. La ville m’aura beaucoup plu, une très bonne introduction au pays. Les différentes cultures qui y vivent ensemble dans un paysage urbain à la fois tropical et ultramoderne font tout son charme !
CÔTÉ PRATIQUE
Arriver à Kuala Lumpur
Tous les vols internationaux atterrissent au Kuala Lumpur International Airport (KLIA), qui compte deux terminaux : le terminal 1 pour les compagnies classiques et le terminal 2 pour les low-cost comme Air Asia. Pour rejoindre le centre-ville, le plus simple est d’emprunter les trains KLIA Ekspres qui font la navette entre les terminaux de l’aéroport et la gare KL Sentral d’où rayonnent plusieurs lignes de métro.
D’autres compagnies low-cost nationales comme Firefly partent de l’aéroport Sultan Abdul Aziz Shah à Subang à l’ouest de la ville.
🚏 Se déplacer dans Kuala Lumpur
De prime abord, le système de transports publics de KL semble difficile à appréhender entre les lignes de métro (KTM), les trains de banlieue (LRT), le monorail, etc… Mieux vaut déléguer à Google Maps pour prévoir son itinéraire.

Pour rejoindre les Batu Caves, il faut prendre un train de banlieue « KTM Seremban » depuis la gare ferroviaire jusqu’à la station du même nom.
Changement radical d’ambiance pour ma prochaine étape : des forêts de gratte-ciels de Kuala Lumpur, je pars découvrir le Taman Negara, la plus vieille forêt primaire préservée au monde.



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