
🇳🇴 NORVÈGE – voyage réalisé en janvier 2020

À la suite de mes trois jours aux îles Lofoten, j’arrive à Tromsø, dernière étape de mon voyage en Norvège. Tromsø (que l’on prononce « trom-seu ») est l’une des villes les plus peuplées du grand Nord, d’où son surnom de « capitale de l’Arctique ». C’est surtout la base idéale pour découvrir l’hiver norvégien et profiter de nombreuses activités qu’elle offre.
DANS CET ARTICLE
LA VILLE DE TROMSØ
Après une nuit et une matinée de navigation à bord du ferry Hurtigruten, j’arrive en milieu d’après-midi dans le fjord de Tromsø. Il fait gris mais la ville dégage quand même une ambiance à première vue accueillante.

La nuit tombe déjà quand je traverse la ville pour rejoindre mon AJ mais ma première impression est quand même très positive. Les maisons traditionnelles en bois le long de Storgata, la rue principale, la neige, tout ça donne une ambiance hivernale chaleureuse. Tromsø est d’ailleurs surnommée le « Paris du Nord ».




Mis à part les balades le long de Storgata, je visite aussi le musée polaire (Polarmuseet), extrêmement intéressant. Dans une ancienne maison typique, il présente la faune arctique, la vie des chasseurs et des trappeurs du grand Nord ou encore les expéditions d’exploration. Très bien fait et passionant !

SKJERVØY, RENCONTRE MANQUÉE
C’est en tombant sur un article de blog qui racontait une excursion en bateau pour observer des orques dans leur milieu naturel depuis Tromsø que j’ai commencé à m’intéresser à la Norvège et à projeter sérieusement un voyage dans le nord du pays. Voir des animaux dans leur milieu naturel fait partie de mes principales motivations pour voyager, et l’idée de pouvoir observer ces magnifiques cétacés chez eux, à quelques heures de vol seulement de la France, voilà qui justifiait amplement un voyage dans le grand nord norvégien.
Les agences qui organisent les excursions d’observation des orques et autres cétacés depuis Tromsø sont en réalité basée à Skjervøy (sher-veuy), à 160 km de là, le trajet en bus étant évidemment inclus. Avec 70° de latitude, c’est d’ailleurs le point le plus au nord que j’aurais atteint durant ce voyage. Après un départ à 6h tapantes depuis le centre de Tromsø, la route prend 4h en tout jusqu’au bureau de l’agence, sur les quais à Skjervøy.

Une fois arrivés, on s’équipe de combinaisons imperméables et on embarque sur un canot pour partir à la recherche des cétacés. Près de trois heures où le skipper tente de dénicher les animaux mais les eaux du fjord de Skjervøy resteront inertes, sans la moindre nageoire à l’horizon.

Je spoile déjà la fin mais la nature s’est montrée capricieuse avec moi. Je suis arrivé fin janvier mais cette année-là, les orques étaient parties plus tôt que d’habitude vers d’autres eaux.

C’est un échec c’est sûr mais la journée n’est pas totalement perdue. Le temps est beau, offrant régulièrement de magnifiques éclaircies arctiques et les monts enneigées autour du fjord sont à la fois splendides et apaisants.

Dans le bus de retour vers Tromsø, je me promets de revenir un jour, entre novembre et mi-janvier, pour pouvoir enfin passer le bonjour à ces chers cétacés…
DE L’AUTRE CÔTÉ DU FJORD
Le lendemain, je reste en ville. Le temps est clair et j’ai bien l’intention de profiter au maximum des quatre heures de lumière qui s’annoncent. Je traverse le Tromsøbrua, le pont qui relie les deux rives du fjord et le centre-ville au quartier résidentiel de Tromsdalen.
Je me dirige vers le Fjellheisen, le téléphérique qui grimpe au sommet de la colline dominant la ville. Une fois arrivé là haut, je profite d’une vue imprenable sur

Même si on n’est pas très haut (421 m d’altitude) le vent souffle fort et soulève des gerbes de poudreuse en pleine face des touristes qui ont osé venir le déranger. Je passe un moment à profiter de la vue avant de reprendre le téléphérique pour descendre.
Je me balade ensuite dans ce quartier, où les rues sont enneigées sont bordées de maisons typiquement norvégiennes. Très cosy, en tout cas vu de l’extérieur, ça donne envie d’y habiter.

Avant de retraverser le pont, je m’attarde devant la cathédrale Arctique, l’un des symboles de la ville. Son architecture moderne et épurée est inspirée des paysages hivernaux du grand Nord.


LES AURORES BORÉALES
Pour tout savoir sur les aurores boréales, où les observer et comment les photographier, un article dédié arrivera bientôt
Évidemment, impossible de venir à Tromsø sans tenter d’observer des aurores boréales. Durant mon séjour, j’ai participé à deux sorties d’observation, avec l’agence Northershots Tours. Le principe : on part en bus plus ou moins loin de la ville suivant les conditions météo, pour échapper à la pollution lumineuse, et on espère que la chance sera au rendez-vous… Le tout accompagné par des photographes professionnels qui donnent des conseils pour réussir ses clichés, ce qui est loin d’être facile !
Le premier soir, le temps est extrêmement couvert sur Tromsø. Si on veut avoir une chance d’observer les aurores, il va falloir s’éloigner des côtes et des nuages qu’elles apportent. L’agence nous emmène donc à 150 kilomètres de la ville, juste de l’autre côté de la frontière avec la Finlande, mais le temps n’est pas beaucoup plus engageant. Le froid est par contre bien plus mordant quand on s’enfonce aussi loin dans les terres.

Entre deux passages nuageux, on distingue néanmoins une lueure verte qui semble danser lentement dans le ciel. Après quelques heures dans le froid, on retourne vers la ville. Vu que le tour est un « échec » et qu’on a pas pu observer les aurores clairement, l’agence nous offre une remise pour une prochaine sortie.
Le second soir, le temps est plus engageant et pas besoin d’aller si loin pour apercevoir un ciel clair. On se dirige vers les montagnes non loin de la ville. Après une attente dans le froid, le ciel se remet à danser, c’est magique.

L’aurore s’arrête ensuite mais les prédictions indiquent une reprise prochaine. On remonte dans le bus pour se diriger vers un deuxième lieu d’observation non loin, cette fois au bord de l’eau. Le ciel est parfaitement dégagé, les conditions sont donc excellentes ! Je profite à fond du spectacle.

Globalement je suis assez peu satisfait des photos que j’ai prises durant ces deux sorties. Les aurores boréales sont un vrai challenge en photographie et pour une première c’était pas facile, d’autant que j’hésitais entre profiter de l’instant ou triturer les réglages de l’appareil pour essayer d’obtenir un résultat correct.
UNE JOURNÉE AUTOUR DE TROMSØ
Pour la dernière journée de mon voyage en Norvège, je participe à un tour photo. Une journée à se faire le tour des paysages enneigés autour de la ville. Bien pratique quand on a pas loué de voiture ! Le tout sous une magnifique lumière polaire et accompagné par un photographe professionnel.

Peu avant d’arriver au premier spot, j’aperçois mes premiers rennes du voyage, qui se baladent en totale liberté. Ils ne sont pas sauvages pour autant : leurs éleveurs les récupèreront au printemps.

On poursuit notre tour en serpentant à travers les îles qui entourent Tromsø. La lumière polaire me paraît toujours aussi irréelle.


On passe aussi voir l’île d’Håja, dont le rocher aurait inspiré par sa forme la cathédrale Arctique.

La journée se termine sur une plage enneigée, pour un dernier coucher de soleil polaire plein de sérénité avant de reprendre le chemin du retour. Malgré les déceptions rencontrées à Skjervøy

CÔTÉ PRATIQUE
🚌 Rejoindre Tromsø
Située tout au nord de la Norvège, Tromsø est principalement accessible en avion ou en bateau. C’est une des étapes principales des croisières et des ferries Hurtigruten qui naviguent le long de la côte norvégienne de Bergen au sud à Kirkenes, à la frontière russe.
L’aéroport de Tromsø propose plusieurs vols par jour vers Oslo et d’autres villes norvégiennes, dans le nord ou le sud du pays (Trondheim, Bergen). En saison hivernale principalement, des vols depuis le reste de l’Europe sont mis en place. Air France dessert ainsi la ville directement depuis Paris-CDG.
C’est la fin de mon voyage. Ces dix jours en Norvège à une période compliquée de ma vie m’auront fait un bien fou. Je suis littéralement tombé amoureux de ce pays, de ses paysages et de ses lumières.



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