IOANNINA – la Grèce côté balkanique

🇬🇷 GRÈCE – voyage réalisé en juin 2024

De Thessalonique, je poursuis mon exploration du nord de la Grèce. Quelques heures de bus m’amènent à Ioannina, capitale de la région de l’Épire. Au nord-ouest de la Grèce, tout près de la frontière avec l’Albanie, cette région est fortement marquée par l’influence ottomane et balkanique.

LE KASTRO ET ITS KALA

Une fois mes affaires posées, je traverse rapidement le centre moderne de Ioannina, qui ne présente pas beaucoup d’intérêt, pour filer vers le Kastro, le quartier à l’intérieur des anciennes murailles.

Le quartier est resté très tranquille et résidentiel. On est en plein milieu d’après-midi, pas un chat dans les rues.

Les toits en ardoise et les minarets élancés, tout ça forme une ambiance qui me rappelle plutôt les Balkans que la Grèce. Quelques vestiges en ruine de l’époque ottomane ponctuent le quartier.

Je me dirige ensuite vers Its Kala (ou İç Kala), l’ancienne forteresse ottomane aujourd’hui en ruine qui domine le Kastro.

le musée byzantin et la mosquée Fethiye

Le musée byzantin qui se trouve aujourd’hui là présente des dizaines d’icônes datant de l’époque byzantine et ottomane. Plutôt intéressant de se plonger dans cette période de l’histoire grecque moins souvent évoquée que l’Antiquité.

icônes orthodoxes

Juste à côté se trouve la mosquée Fethiye, ancienne mosquée ottomane plutôt bien conservée. Devant la mosquée repose Ali Pasha, l’ancien gouverneur turc de la région dont je reparlerai plus bas.

intérieur de la mosquée Fethiye

Les bords du lac Pamvotis qui borde le Kastro et la ville sont très sympa pour se balader et prendre un bol d’air frais, en contemplant les montagnes environnantes.

TO NISI

Sur le lac se dresse une île solitaire, que l’on appelle l’île de Ioannina ou tout simplement « l’île », « to nisi » en grec. Des bateaux partent toutes les demi-heures de l’embarcadère principal, à la sortie du Kastro.

Dix minutes de navigation tranquille sur le lac et je débarque donc sur l’île, à l’ambiance de village.

Après une rapide pause déjeuner, je pars sur le sentier qui fait le tour de l’île. Compter une trentaine de minutes pour le parcourir. Plusieurs monastères sont installés le long du sentier, à l’écart du village, mais ils sont fermés à la visite dans l’après-midi.

De retour de l’autre côté, je visite le musée Ali Pasha, le fameux gouverneur ottoman de la région au début du XIXe siècle, qui a connu une fin aussi cruelle qu’il l’a été durant son règne sur l’Épire. En disgrâce auprès du sultan qui le trouvait bien trop indépendant, il se réfugie sur l’île où il sera exécuté par les janissaires et sa tête ramenée à İstanbul.

Aujourd’hui le musée qui se dresse à l’endroit même où il a été tué est bien loin de cette histoire sanglante. Il présente surtout l’histoire de l’Épire ottomane et les traditions de cette région.

Cette visite conclut ma découverte de Ioannina. Si vous êtes de passage dans le nord de la Grèce, la ville vaut clairement le détou.

CÔTÉ PRATIQUE

Rejoindre Ioannina

Mis à part les vols directs depuis Athènes, le bus est le seul moyen de rejoindre Ioannina en transports en commun. Compter trois bonnes heures de trajet depuis Thessalonique, deux heures vers les Météores. La gare routière KTEL est située à une quinzaine de minutes à pied du centre-ville.

Je quitte Ioannina pour rejoindre le centre de la Grèce et l’un des sites les plus spectaculaires que le pays a à offrir : les Météores : d’impressionnants monastères posés au sommés d’immenses pitons rocheux.

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