PUNTA ARENAS – escapade en Terre de Feu chilienne

🇨🇱 CHILI – voyage réalisé en février 2024

LA VILLE DE PUNTA ARENAS

Fraîchement débarqué du bus, je pars à la découverte de cette ville, la plus au sud du continent américain. Comparée à Puerto Natales, elle me fait presque l’effet d’une métropole.

Le centre est plutôt agréable, ses bâtiments historiques ont récemment été restaurés. Ils témoignent de son passé, notamment de l’époque où elle servait de base pour les expéditions vers l’Antarctique au début du siècle dernier. Malheureusement, les deux musées qui me faisaient de l’œil sont fermés pour travaux lors de mon passage.

La principale « attraction touristique » est son cimetière, censé être un des plus beaux d’Amérique latine. Mouais, vraiment pas incontournable d’après moi.

Détail qui attire mon attention: le grand nombre de tombes portant des patronymes croates, en -ić. La ville a en effet attiré une importante immigration de ce pays au XXe siècle, dont est d’ailleurs issu l’actuel président chilien, Gabriel Boric.

L’endroit le plus agréable où se balader, c’est la Costanera, la promenade piétonne qui longe le détroit de Magellan, pour profiter de la douce lumière de cette latitude.

EXCURSION EN TERRE DE FEU CHILIENNE

Le jour suivant, je me joins à une excursion pour découvrir la partie chilienne de la Terre de Feu, de l’autre côté du détroit de Magellan. Groupe ?

Sur le chemin vers l’embarcadère, on s’arrête rapidement autour d’une épave d’un des nombreux navires qui se sont échoués en tentant de traverser le détroit de Magellan.

Après un court trajet en ferry, on débarque en Terre de Feu, pour encore une bonne heure de route à travers ses paysages quasi sans arbres, où paissent d’innombrables moutons.

On finit par arriver à l’objectif de cette journée, le parque Pingüino Rey. Au fond de la bien-nommée Bahia Inutil, cette petite langue de terre accueille depuis 2012 une colonie de manchots royaux égarés

Normalement, ces animaux subantarctiques vivent bien plus au sud. Personne ne sait pourquoi ceux-là ont choisi de s’établir ici.

Deux points de vue nous permettent d’observer ces volatiles qui ne volent pas sans les déranger, à distance respectable.

Les manchots royaux qu’on peut observer ici sont semblables aux célèbres manchots empereurs que l’on trouve en Antarctique. Ils sont cependant légèrement plus petits et préfèrent les environnements moins hostiles que les sols gelés du continent blanc.

Juste à côté des manchots se baladent quelques moutons, normal pour la Terre de Feu. Heureusement, la cohabitation entre eux a l’air de plutôt bien se passer.

Après l’heure impartie auprès des manchots, on reprend le chemin du retour. Mais pas avant de s’arrêter chez Nona Nina, une estancia la route pour un déjeuner local avec la famille qui exploite ces terres.

Sur le ferry du retour, quelques dauphins à flancs blancs (dauphins de Peale) feront leur apparition, bien trop brève pour pouvoir en tirer une photo.

Punta Arenas était ma dernière étape au Chili. Entre le retour à la ville après l’isolement de Torres del Paine et la rencontre avec les manchots, on peut dire qu’il s’agit d’une belle conclusion !

Je quitte Punta Arenas pour continuer à explorer la Terre de Feu mais cette fois côté argentin. Une longue journée de bus et je débarque à Ushuaïa, la ville la plus au sud du monde.