
🇺🇬 OUGANDA – voyage réalisé en mai 2023

À une trentaine de kilomètres au sud de la capitale Kampala, la petite ville d’Entebbe est le point d’arrivée de la majorité des voyageurs en Ouganda, abritant le seul aéroport international du pays. À peine débarqué de l’avion, la chaleur me frappe. Pas de doute, je suis bien arrivé au niveau de l’équateur, prêt à découvrir ce pays surnommé la « Perle de l’Afrique ».
DANS CET ARTICLE
LE JARDIN BOTANIQUE
Pour entamer cette première journée, je pars visiter la ville, qui il faut bien l’avouer, n’a pas beaucoup à offrir. N’ayant pas spéciale envie de visiter le village des reptiles ou le zoo de l’UWEC (Uganda Wildlife Education Centre), ce qui a peu d’intérêt quand on vient observer des animaux en totale liberté, c’est vers le jardin botanique que je me dirige.

Ce vaste parc aménagé par les colons britanniques, abrite de nombreuses espèces végétales tropicales : arbres, fleurs, épices diverses, aux mille couleurs et odeurs. Dans les années 1930, il a même servi de lieu de tournage pour les scènes de jungle du premier film Tarzan.

Au bord du lac Victoria, le jardin sert aussi de refuge à de nombreux animaux : deux espèces de singes (vervets et colobes guéréza), tout un tas d’oiseaux… mais aussi d’autres résidents moins sympathiques.

LES MARAIS DE MABAMBA
Bright, qui m’a guidé dans le jardin botanique, me propose de me joindre à un tour en bateau dans les marais de Mabamba, à proximité de la ville, pour observer les différentes espèces d’oiseaux que l’on trouve aux abords du lac. L’idéal étant d’arriver à repérer le bec-en-sabot, un grand échassier au bec photogénique, qui trône au sommet de la chaîne alimentaire de ces marais.

Le bateau quitte l’embarcadère et traverse les eaux tranquilles du lac Victoria, le deuxième plus grand lac au monde partagé entre l’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie. C’est de ses eaux que part un fleuve mythique qui traversera ensuite une bonne partie de l’Afrique avant de se jeter quelques milliers de kilomètres plus loin dans la mer Méditerranée : le Nil.

Au passage, on aperçoit l’ancien terminal de l’aéroport, qui a valu à Entebbe une triste réputation. La zone est aujourd’hui une base militaire inaccessible et l’aéroport actuel est situé en bordure de celui-ci.

ZOOM SUR – la prise d’otages d’Entebbe
En juin 1976, un vol Air France reliant Tel-Aviv à Paris est détourné par 4 terroristes. Après une escale en Libye, l’avion se pose à Entebbe, où les ravisseurs laissent partir les otages ni juifs ni Israéliens. L’équipage d’Air France choisit courageusement de rester avec eux.
Israël prétend accepter les revendications du groupe terroriste, à savoir la libération de prisonniers en échange des otages mais prépare en secret une opération commando pour les faire libérer. Après six jours de captivité, parfois sous la surveillance directe du grotesque dictateur ougandais Idi Amin Dada, l’assaut est lancé.
En quelques minutes, les soldats Israéliens prennent le contrôle de l’aéroport et abattent les preneurs d’otages et les gardiens de l’armée ougandaise. 105 personnes sont ainsi rapatriées en Israël, mais l’opération est endeuillée par la mort de quatre des otages et celle de Yonathan Netanyahou, commandant de l’opération et frère du futur Premier ministre Benyamin Netanyahou.
On arrive ensuite dans ces fameux marécages et la traque du bec-en-sabot commence. On scrute chaque bosquet de papyrus à la recherche du volatile mais aucune trace de lui. Néanmoins, la diversité des espèces d’oiseaux est impressionnante : hérons, martins-pêcheurs, tisserins, aigles pêcheurs africains, cormorans… La nature dans toute son exubérance.

Même si l’oiseau recherché n’a finalement pas souhaité se montrer, la journée n’est pas perdue pour autant. En peu de temps, j’ai déjà eu un aperçu des richesses naturelles que recèle l’Ouganda.



DANS LES RUES D’ENTEBBE
Le soir venu, je pars me promener dans les rues de la ville, sans vraiment d’autre but que de sentir un peu l’ambiance, plutôt détendue.

C’est ainsi que se termine ma première journée en Ouganda. Il est clair qu’Entebbe n’est pas la destination la plus trépidante du pays mais offre quand même une première introduction en douceur au voyage.
CÔTÉ PRATIQUE
Quitter Entebbe
Pour rejoindre d’autres destinations dans le pays en transports en commun, il n’y a pas vraiment d’options à part passer par la capitale.
Depuis Entebbe, les minivans collectifs (que l’on appelle ici « taxi ») partent très régulièrement pour Kampala du parc Kitoro au centre-ville, et s’arrêtent à la demande le long de la route principale. Compter une bonne heure, souvent plus avec le trafic en ville.
Suite à cette première journée en Ouganda, je pars d’Entebbe sans grand regret pour rejoindre mon étape suivante dans le pays : le sanctuaire de Ziwa, seul endroit du pays où l’on peut observer, et de très près, des rhinocéros…



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