QUEEN ELIZABETH – le plus beau parc d’Ouganda ?

🇺🇬 OUGANDAvoyage réalisé en mai 2023

Après la région de Crater Lakes, je continue ma découverte de l’Ouganda par le parc national Queen Elizabeth, sûrement le meilleur lieu du pays pour faire un safari. Ses paysages, bien plus secs et ouverts qu’à Murchison Falls, rendent l’observation des animaux bien plus facile.

Deux secteurs du parc sont censés être les plus propices à l’observation des animaux : Katunguru au nord, le long de la route principale et Ishasha au sud, près de la frontière congolaise. Pour ne pas avoir à trancher entre eux, je commence par le premier avant de me diriger vers le second.

SAFARI EN BATEAU SUR LE KAZINGA

Une fois arrivé à Katunguru et la tente plantée dans le camp pour la nuit, je pars pour ma première activité dans le parc Queen Elizabeth : un safari en bateau en fin d’après-midi sur le Kazinga, qui sépare les parties nord et sud du parc.

un hippopotame qui n’a pas attendu la nuit pour sortir brouter

Ce canal qui relie les lacs George et Édouard attire une faune abondante qui défile le long de ses berges : oiseaux et hippopotames bien sûr, quelques jeunes crocodiles du Nil mais surtout des familles d’éléphants venues se rafraîchir en cette fin d’après-midi. Les plus chanceux pourront même observer un lion ou un léopard en train de s’abreuver.

Les hippopotames sont innombrables dans le Kazinga. Vivant en groupes, ils sont extrêmement territoriaux et n’hésitent pas à s’attaquer à tout intrus. La nuit, ils sortent de l’eau pour aller se nourrir de végétaux, avant de revenir passer la journée au frais dans l’eau.

Avec leur mâchoire puissante et leur sale caractère, on comprend que l’hippopotame soit l’animal le plus mortel d’Afrique. Certains « broutent » les rives terreuses du cours d’eau, y trouvant là les sels minéraux nécessaires à leur métabolisme.

Quelques buffles se rafraîchissent aussi. Ce sont des « losers » : des mâles âgés, chassés de leur troupeau par les plus jeunes qui ont pris leur place. Ils errent solitaires dans la savane et passent la majorité de leur temps dans l’eau pour échapper aux prédateurs.

Un couple d’aigles pêcheurs africains surveillent les eaux de la rivière, à la recherche d’un poisson malchanceux. Pendant ce temps, un jeune crocodile fait le plein de soleil.

On repère ensuite une famille d’éléphants. Bon en même temps vu leur taille, difficile de les manquer.

D’abord agités quand le bateau s’approche, ils reprennent leur calme et leurs activités aussitôt qu’on coupe le moteur, nous laissant le loisir de les observer aussi longtemps qu’on le souhaite.

Après quelques dizaines de minutes magiques auprès des pachydermes, il est temps de rentrer. Le soleil décline et j’ai une fois encore de la chance avec la météo : les nuages d’orages s’amoncellent, le tonnerre gronde au loin mais j’échappe à l’averse et c’est plutôt un arc-en-ciel qui me raccompagne vers le camp.

GAME DRIVE AUTOUR DE KATUNGURU

Après une nuit sous la tente, bercé par les bruits des animaux autour, je me lève à l’aube pour partir observer en Jeep la faune au sein même du parc, à l’heure où la savane se réveille.

À cette heure matinale, les animaux nocturnes retournent vers leurs abris alors que les diurnes se réveillent. Une hyène court à côté de notre Jeep, trop rapidement pour que je puisse la photographier.

On passe un peu de temps à observer un troupeau de cobes de Thomas et un troupeau de buffles à proximité.

des cobes de partout
deux jeunes mâles s’entraînant au combat

On s’arrête ensuite au bord du lac George, magnifiquement dominé au loin par les monts Rwenzori. Là encore, le lac est infesté d’hippopotames.

Après cette petite pause pour se dégourdir les jambes, on retourne à la recherche des animaux. Un attroupement de Jeeps à quelques mètres de la piste nous signale qu’un Big Five se trouve dans les parages. C’est un léopard qui se cache dans les broussailles. Malheureusement on ne pourra l’observer qu’une fraction de secondes avant de devoir retourner sur la piste.

En revanche la star du parc se fait désirer. Cette star, ce sont les lions, comme dans la plupart des parcs africains mais ceux de Queen Elizabeth ont une particularité quasi-unique. Plutôt que de passer les heures les plus chaudes de la journées à végéter sur le sol, ils grimpent avec agilité aux arbres pour faire la sieste ou observer les environs. Assez étonnant quand on sait que ces félins pèsent autour de 150 kg.

Mais pour l’instant aucun lion ne s’est montré. Ronald, le guide, en repère finalement un avec ses jumelles. Endormi dans un euphorbe candélabre, il est beaucoup trop loin de la piste pour pouvoir en tirer une photo correcte.

bon courage pour repérer le lion
aigle à crête

C’est déjà la fin de cette première game drive dans le parc Queen Elizabeth, plutôt réussie avec une véritable profusion d’animaux.

sur le retour, un éléphant au bord de la route principale

GAME DRIVE AUTOUR D’ISHASHA

Je quitte ensuite en boda-boda le secteur de Katunguru, plus développé et situé immédiatement le long de la route principale, pour celui d’Ishasha. Situé 90 kilomètres plus au sud, Ishaha est bien plus isolé et est réputé pour être le meilleur endroit d’Ouganda où observer des félins, dont les fameux lions dans les arbres.

La route pour Ishasha est déjà une aventure en soi : trois heures à l’arrière d’un boda-boda, le long d’une piste de terre cahoteuse qui traverse la forêt. Avec en prime des babouins régulièrement postés le long de la route. Sacré trajet ! Une fois arrivé, je m’installe tranquillement au camp, prêt pour le safari du lendemain.

Autant le dire tout de suite : le safari dans le secteur d’Ishaha a été une déception : très peu d’animaux auront eu l’obligeance de se montrer en cette matinée, et pas le moindre félin. Uniquement quelques cobes, buffles et éléphants, et de longues heures à arpenter la savane sans apercevoir le moindre museau.

La faute à pas de chance mais aussi à une situation conflictuelle entre les grands prédateurs et les éleveurs de la région. Récemment, deux lions ont été empoisonnés par les villageois en représailles suite à une attaque de bétail. Les troupes se font donc discrètes et se sont déplacées de l’autre côté de la frontière, en RDC.

Côté oiseau en revanche, la matinée est plus chanceuse, avec notamment un bateleur des savanes, rapace coloré que je souhaitais depuis longtemps apercevoir.

bateleur des savanes

Néanmoins, si le secteur d’Ishasha aura été avare en animaux, il m’aura tout de même offert des paysages magnifiques. C’est la savane telle qu’on l’imagine, avec ses hautes herbes jaunies, ses acacias et ses falaises. La quintessence des paysages de documentaire animalier que je n’ai retrouvé nulle part ailleurs, ni en Ouganda ni même au Kenya.

CÔTÉ PRATIQUE

🚌 Rejoindre le parc national Queen Elizabeth

Le secteur de Katunguru est le plus facilement accessible en transports publics : tous les bus / matatus circulant sur la route principale entre Kasese et Ishaka passent par le village. De là, les lodges du secteur sont accessibles facilement en boda-boda. La route traverse le parc, ouvrez l’œil pour apercevoir des éléphants.

C’est pour rejoindre le secteur d’Ishasha que les choses se compliquent. En théorie des matatus font parfois le trajet entre les deux villages mais impossible d’obtenir une confirmation. Sans voiture, la seule solution abordable est donc de négocier un trajet en boda-boda, et de se préparer à l’inconfort.

🛏️ Où dormir et comment organiser son safari ?

À Katunguru et dans une moindre mesure à Ishasha, les lodges et camps pour tous budgets sont nombreux. J’ai planté ma tente au Engiri Game Lodge, très agréable et bon marché puis au Enjojo Lodge à Ishaha, le plus gros lodge du secteur.

La partie purement « safari » du voyage se termine donc en demi-teinte à Ishasha mais je me dirige à présent vers les jungles montagneuses et impénétrables de Bwindi, pour la rencontre animale la plus marquante d’un voyage en Ouganda : un tête-à-tête avec les gorilles, au cœur de leur habitat naturel.

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Une réponse à “QUEEN ELIZABETH – le plus beau parc d’Ouganda ?”

  1. Avatar de Françoise Guillot-dulaey
    Françoise Guillot-dulaey

    je vais rarement sur facebook, mais je viens de tomber sur arixplorateur avec le plus grand des plaisirs.

    que deviens-tu quand tu ne parcours pas le monde?

    tes petites remarques rares mais toujours bien placées en cours de persan nous manquent!

    amicalement

    françoise

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